La SNCF chasse les lapins aux abords des voies


« Dup, ta, da, dap »
! Mesdames et Messieurs, suite à des problèmes techniques sur la voie, la SNCF vous annonce que le train TGV n°8547 à destination de Bordeaux aura 30 minutes de retard. Veuillez-nous excuser pour ce contretemps.

Trêve de plaisanterie ! Cette petite introduction humoristique n’est pas anodine (les voyageurs que vous êtes auront surement reconnu que le « Chasseur du Dimanche » faisait allusion au générique de la SNCF avec le dup, ta, da, dap). Combien de fois a-t-on pu entendre, sur les quais ou à bord des trains, cette annonce faite par la SNCF ? Certes, la plupart du temps ces retards sont dus aux conditions climatiques, aux problèmes techniques et aux actes de malveillance, mais il peut arriver aussi que ce soit dans certains cas le fait d’animaux.

La SNCF fait appel à des gardes chasses

Vous ne vous en doutez surement pas mais la SNCF emploie à l’heure actuelle sur le territoire français 3 gardes chasse à temps plein. En quelque sorte, le métier rêvé pour les amateurs de chasse ! Parmi ces privilégiés, William Hup, dont la principale mission est de stopper la prolifération des lapins, blaireaux et autres animaux aux abords des voies ferroviaires.

En effet, ces populations sauvages se multiplient à grande vitesse au milieu d’un biotope souvent idéal. La régulation s’avère donc obligatoire, les risques étant nombreux: collisions avec les trains, fragilisation des talus, affaissement de la voie, dégâts aux cultures agricoles (que la SNCF se doit d’ailleurs d’indemniser). Au final, si rien n’est fait, des dizaines de galeries sont creusées par les animaux. Le dessous des voies peut alors rapidement ressembler à un véritable gruyère.

Chasse du lapin, un travail quotidien

Chaque semaine, William neutralise une centaine de lapins. Au fur et à mesure, certaines galeries sont cimentées, du grillage est posé, mais la tache à remplir est quotidienne. Une fois qu’une zone est « désinfectée », une autre est de nouveau à réguler.

Ne reste maintenant plus qu’à savoir si ces actions sont efficaces sur le long terme. A défaut qu’une étude ou un rapport officiel ne le démontre vraiment, il semblerait que les indemnisations faites par la SNCF aux agriculteurs en 2011 soient inférieures à celles de 2010. Tout semble donc sur la bonne « voie » ! Affaire à suivre 😉

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