Accidents de chasse 2015-2016 : peut mieux faire

S’il est un bilan attendu par toute la communauté des chasseurs chaque fin de saison (et bien évidemment aussi par tous nos détracteurs), c’est bien celui des accidents de chasse pour l’année qui s’est écoulée. Cette fois-ci encore, le réseau Sécurité à la chasse, animé par l’ONCFS, a méticuleusement analysé la nature et les circonstances des accidents ayant eu lieu entre le 1er juin 2015 et le 31 mai 2016. Bilan : +19,6%, un chiffre en hausse alors que, parallèlement, le nombre d’accidents mortels est moins élevé (10 victimes) qu’en 2014-2015 (14 décès, dont 3 auto-accidents et deux victimes non chasseurs). A noter : 83% des victimes sont des chasseurs sur cette saison.

Concrètement, en 2015-2016, on a pu dénombrer 146 accidents liés à la pratique de la chasse, contre 122 l’année précédente. Une accidentologie qui repart à la hausse, malgré une tendance baissière sur la décennie passée. Vigilance et sécurité restent donc les principes de base à respecter à la chasse, ne l’oublions jamais !

Quelques statistiques sur les accidents de chasse 2015-2016

Faire un communiqué sur les accidents de chasse c’est bien, mais les analyser et savoir pourquoi et comment ils ont eu lieu, c’est mieux. Dans le rapport fourni par l’ONCFS, on apprend que c’est lors des parties de chasse au grand gibier que surviennent les principaux « incidents » (65% des cas). De même, et contrairement aux idées reçues, les armes semi-automatiques ne sont impliquées « que » dans 31% des accidents, contre 59% pour les armes dites basculantes.

Pour la saison 2015-2016, l’établissement public français fait le constat suivant : le tir sans identification du gibier tiré est l’une des causes majeures d’accidents, suivi par le tir en direction de la traque ou sans prise en compte ou matérialisation de l’angle de sécurité de 30 degrés (cf. pourtant mon article sur le concept du SécuriTir).

Pourra-t-on un jour présenter un bilan sans accidents ?

La bataille autour de la sécurité à la chasse est un combat de chaque instant. Malgré les différentes formations données aux chasseurs, aux directeurs de traque, de chasse et autres, les actions de sensibilisation et de communication, comment faire en sorte que la sécurité devienne une priorité pour tout un chacun ? C’est là tout le défi de la FNC, de l’ONCFS, des fédérations départementales et régionales, et de toutes les autorités publiques en lien avec la chasse.

A quand une véritable étude sur les accidents de chasse prenant en compte la répartition des armes, les modes de chasse, les territoires concernés, les gibiers convoités et tirés, les horaires et jours accidentogènes, l’âge des chasseurs, etc. ? Peut-être cela permettra-t-il d’y voir encore plus clair, d’adopter de nouvelles mesures ou d’en supprimer certaines ? Cela vaut la peine d’y réfléchir à mon sens.

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