Elodie Godin, une sauvaginière pleine de tempérament

 

Qui a dit que l’on ne pouvait pas être mère de famille, travailler en tant qu’assistante maternelle agréé et se passionner pour la chasse en même temps ? Pas « Le Chasseur Du Dimanche » en tout cas, qui met aujourd’hui à l’honneur Elodie, une des administratrices de la page facebook Chasse à l’eau.

Maman d’une petite Lola (10 ans) et d’un petit Maël (6 ans), cette sauvaginière a pour terrain de jeu favori le domaine public maritime finistérien, que ce soit pour la pêche ou la chasse. Vivant à Lampaul Ploudalmézeau dans une maison située à quelques 600 mètres de la plage, l’appel de la mer est en effet quasi quotidien pour cette toute jeune trentenaire. Originaire de Dunkerque où elle grandit et passe toute son enfance jusqu’à ses 12 ans, Elodie côtoie rapidement de nouveaux accents (la Gironde, les Cévennes, Nice et sa région), ce qui l’amène à s’ouvrir aux autres et à découvrir le monde qui l’entoure.

Ayant toujours vu son père une canne ou un fusil à la main, et son mari se passionnant également pour la chasse et la pêche, notre héroïne du jour emboite vite le pas des deux hommes de sa vie. En 2015, c’est le grand saut : Elodie passe et obtient son permis de chasse, ce qui lui permet de répondre à toutes les questions posées par ses enfants sur l’art cynégétique. « La chasse est un art de vivre qui ne s’apprend pas en un jour » me confie-t-elle.

Chasse et pêche : les petits plaisirs tout simples d’Elodie

 

« Je chasse en priorité les gibiers migrateurs » m’indique Elodie, « dont une grosse part de limicoles, d’anatidés et de bécasses que je tire avec un calibre 20 de marque Ylidiz, superposé chambré 76 et éprouvé billes d’acier. J’y mets du 2/4 en Rottweil Exact pour le DPM et du 8/10 Tunet pour la reine des bois ». Niveau accessoires, cette jeune maman a à sa disposition de multiples formes d’oies, de canards, de vanneaux, de courlis, de barges, de pluviers, ainsi que des appeaux à sarcelles et colverts. Néanmoins, une des grandes fiertés d’Elodie reste de savoir siffler à l’ancienne, juste avec ses doigts. « C’est pour moi une grande satisfaction que d’attirer le gibier convoité de la sorte afin de l’ajuster au vol sans artifice ».

Elodie Godin et ses enfants à la chasse de la bécasse

Mais n’allez pas croire non plus que tout tourne autour de la chasse chez Elodie. Non ! La pêche est un autre de ses hobbies, qu’elle aime partager en famille, entourée de ses enfants et de ses fidèles compagnons Larking, un drahthaar, et Alko, un épagneul breton. Entre les nuits passées à attendre que les bars mordent au bout de sa Markor Rock Beach 4500, et les longues heures à pêcher à pied par temps de grande marée (coefficients 105/117), nombreux sont les repas où du poisson est au menu.

« Peu importe les conditions climatiques, l’appel de la nature reste pour moi toujours très fort. Je porte d’ailleurs une attention toute particulière à la météo, notamment en période de pleine lune et vent d’est, synonymes pour moi de migrations possibles » indique Elodie. « Pour moi, la passée du 15 août est un grand moment de la saison, un évènement synonyme de grand flux que j’attends avec impatience ».

Elodie Godin, la sauvaginière du bout du Finistère

 

Troisième partie de l’article, et comme vous en avez l’habitude maintenant, le ou la chasseresse mis avant dans l’article se livre sans langue de bois pour évoquer ses meilleurs souvenirs passés au contact de la faune. Pour Elodie, ce fut sans hésiter cette nuit au gabion, dans le marais : des dizaines et des dizaines de sauvagines ont offert à ses yeux un balais mémorable. Mais c’est aussi ce joli bar de 68cm pêché à la canne, ainsi que ce homard de 14cm de tête découvert lors d’une grande marée.

A l’heure actuelle, d’après notre diane, associer femme et chasse n’est plus une hérésie. Les réseaux sociaux ayant grandement contribué au changement des mentalités. « C’est à celle qui sera le plus liker » avoue Elodie. « Pour ma part, sur mon territoire néanmoins, je ne rencontre jamais de chasseresse, et encore moins sur le DPM. C’est dommage, car je suis convaincue que la chasse au féminin est l’avenir pour l’ensemble du monde cynégétique. Personnellement, la transmission des connaissances et des traditions aux jeunes générations est quelque chose de très important à mes yeux. L’authenticité, il n’y a que ça de vrai ! Et c’est aussi le message que j’essaie de faire passer à travers les vidéos de ma chaine Youtube ».

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