Au tribunal pour avoir tiré sur un sanglier domestique

Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de Julien, la trentaine, ce samedi 22 octobre 2016.. je me le demande encore. Petit rappel des faits pour celles et ceux qui n’ont pas entendu parler de cette histoire.

Alors que le weekend s’annonçait calme et ensoleillé sur la commune de Salles d’Aude, Julien repère un petit marcassin sur le terrain privé d’une Salloise. Ni une ni deux, ne se posant aucune question, le jeune homme tire sur l’animal qui meurt instantanément. La détonation ne passe bien évidemment pas inaperçue auprès des voisins, mais Julien s’en moque. Ce qu’il veut, c’est récupérer son « dû » et rentrer chez lui. Il découpe donc la clôture qui le sépare de son « trophée ».. Toutefois, la voisine, qui a tout entendu, prévient immédiatement Corinne, la propriétaire, du drame qui vient de se jouer.

Quand la bêtise entraine la bêtise, cela mène vers une comparution au tribunal

Cette dernière arrive sur place aussi vite qu’elle le peut et découvre son « animal de compagnie » gisant dans son sang. Notre « tireur émérite », lui, a pris la poudre d’escampette, faisant fi de son véhicule. Remontée par la mort de son « Gamin » (baptisé ainsi alors qu’elle l’avait recueilli bébé, borgne et abandonné dans la nature), la maitresse des lieux voit rouge. Elle part attraper un fusil se trouvant dans la maisonnée et, je vous le donne en mille, tire à trois reprises sur la voiture du jeune chasseur. Non satisfaite des vitres qu’elle vient d’exploser, Corinne crève également les quatre roues et grave sur la carrosserie des mots comme raclure, pourri, assassin. Rien que ça !! Ambiance dans le village 🙂

N’oublions pas que Julien est toujours en fuite à ce moment-là, et qu’il ignore tout de l’état de son véhicule. Alors, lorsque plus tard dans la journée celui-ci décide de venir récupérer son auto, il n’en croit pas ses yeux. Comment a-t-on pu perpétrer de telles dégradations sur son fourgon ? L’idée de porter plainte lui vient alors. Et comme si cela ne suffisait pas, Corinne décide de faire de même pour le « meurtre » de son « bébé » et la violation de domicile dont elle se dit victime.

C’est mardi dernier, le 21 mars, qu’avait lieu la séance opposant les deux protagonistes devant le tribunal correctionnel. Le procureur entend les arguments de chacun (Corinne expliquant notamment avoir été submergée par la colère au moment des faits, précisant qu’un an auparavant, un autre chasseur avait déjà tiré sur « Groin Groin », son premier sanglier qu’elle détenait depuis plus de 10 ans) et les sentences tombent : Julien écope de 1400 euros d’amende (1000 pour tentative de vol et 400 de contraventions), de la confiscation de son arme et de l’interdiction d’en détenir une pendant 6 mois ; pour l’amatrice de tôle froissée, ce sont 500 euros d’amende qui sont annoncés par le magistrat, ce dernier justifiant la somme fixée du fait des dégradations perpétrées et de l’interdiction au niveau réglementaire de détenir un animal dit sauvage chez soi.

 

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