On le sait, les causes de mortalité du gibier sont diverses : maladies, prédateurs naturels, conditions climatiques, carences alimentaires, chasse… etc. A ce titre, et malgré ce que nos opposants pensent, 10 à 15% seulement des populations de gibier sont tuées par les chasseurs.
Le petit gibier victime des travaux des champs
Ce que l’on sait moins par contre, c’est que l’agriculture moderne a aussi sa part de responsabilité. En effet, les pertes liées aux travaux agricoles (fauchage, ensilage, récolte des cultures) ne sont pas à négliger. Bien souvent, ces travaux coïncident avec les périodes de nidification des jeunes oiseaux ou de naissances des mammifères. Petit et gros gibier sont touchés. De plus, la mortalité de la faune sauvage due au machinisme agricole passe fréquemment inaperçue : juchés sur leurs tracteurs, les agriculteurs ne peuvent apercevoir les couvées de perdrix, de faisans, les nichées de lièvres ou la présence de jeunes faons, au moment de leur passage.
Afin de préserver la biodiversité et pour mieux gérer les ressources cynégétiques, des pistes ont donc été étudiées pour éviter, ou du moins diminuer, la mortalité des animaux. Parmi elles, l’utilisation de barres d’effarouchement (aussi appelées barres d’envol).
L’efficacité certaine des barres d’effarouchement
Attelée à l’avant du tracteur, une barre d’effarouchement a pour but de faire fuir le gibier grâce aux chaines ou tubes espacés d’une trentaine de centimètres chacun qui sont fixés sur le châssis. Le bruit et le mouvement générés permettent la dispersion des animaux présents sur la parcelle travaillée avant le passage de la coupe faucheuse. D’une utilisation simple et peu contraignante, la barre d’envol est relativement efficace. Les utilisateurs qui l’ont adopté ne reviennent d’ailleurs pas en arrière. A noter enfin que certaines fédérations de chasse et partenaires Agrifaune aident financièrement les agriculteurs dans l’acquisition et/ou la conception de barres. Il serait dommage de s’en priver !
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