Si un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien, il faut bien avouer que nos compagnons à quatre pattes sont indissociables de la pratique cynégétique. En battue, lorsque les premiers coups de voix se font entendre, ou lors d’une partie de chasse devant soi quand l’arrêt se réalise, le chasseur éprouve toujours les mêmes sentiments : fierté, joie, admiration. Ces moments de complicité et de partage avec son animal, rien ne peut et ne pourra jamais les remplacer. Pour ma part, je n’aime d’ailleurs rien tant que ses solitudes matinales, mes yeux embrassant le vallon tout en admirant le travail d’un setter anglais au milieu de boqueteaux alternant avec prairies, haies, cultures et couvert végétal dense.
Chaque fin de saison amène son lot de nostalgie, compensé assez rapidement par l’imagination des futures sorties à venir en compagnie de sa meute ou de son fin limier. La hantise de tout chasseur ? Que son animal vienne à tomber malade, ou, pire, qu’il soit blessé ou contaminé par la faune. Assurer son chien n’est pas une obligation, et chaque propriétaire a la faculté de souscrire ou non à une assurance. Toutefois, quand on sait que nos canidés sont particulièrement exposés à tous types de risques une fois en forêt (charges de sangliers, allergies, maladie d’Aujeszky, leptospirose, maladie de lyme, parvovirus, dirofilariose…), mieux vaut prendre certaines précautions en amont. D’autant que, sans couverture appropriée, les frais vétérinaires peuvent largement alourdir le budget chasse sur une saison. Au quotidien, nous nous assurons tous ou presque pour pallier les différents risques professionnels et domestiques auxquels nous pouvons être confrontés. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour nos chiens de chasse ?
Pourquoi et comment souscrire une assurance pour son chien ?
Aucun animal de compagnie n’est à l’abri d’une blessure, d’un accident ou d’une maladie, voire aussi de causer des dommages. Toutefois, les chiens de chasse restent plus exposés à ce genre de risques : imaginez si un seul chien malade venait à contaminer le reste de la meute.. L’article L.423-16 du Code de l’Environnement impose à tout individu pratiquant la chasse, la souscription à une assurance de responsabilité civile. Pourtant, assurer son chien n’est que facultatif. Pour ma part, je considère qu’assumer ses devoirs de propriétaire, c’est aussi tout mettre en œuvre pour protéger son compagnon ou sa meute. Sans leur aide précieuse, point de bécasses ou de faisans prélevés, point de sangliers ou de brocards tirés sur la ligne. Confiance, attention et complicité, voilà les maîtres mots qui font que nous nouons des relations privilégiées avec eux, que l’on parle de pointers, d’épagneuls, de teckels ou de setters. C’est la raison pour laquelle je considère qu’il est indispensable de leur apporter tout ce dont ils ont besoin, que ce soit en matière d’amour, d’alimentation, de soins et de protection.
Bien que la race et le type de gibier chassé comptent dans le choix d’une assurance pour votre chien, il est surtout indispensable de savoir ce que couvrent les différentes mutuelles disponibles sur le marché. Voici mes conseils : regardez en premier lieu si les maladies, les accidents, les frais d’hospitalisation, les transports d’urgence et les frais vétérinaires sont couverts et à quel(s) degré(s). En gros, soyez vigilants sur ce que couvre concrètement la mutuelle sélectionnée. Voyez ensuite les taux de remboursement proposés et les délais, l’étendue des garanties, les exclusions, le montant de la franchise si elle existe ainsi que, bien évidemment, le montant de la cotisation annuelle. Si vous le souhaitez, le site d’assurance Toutoupourlechien regorge d’informations et d’astuces intéressantes pour trouver l’assurance qui correspondra le mieux à votre chien.
Comparer les différentes offres disponibles : une étape cruciale
Au moment de la validation de votre permis pour l’année à venir, il n’est pas rare que votre fédération de chasse départementale propose d’office une mutuelle pour assurer votre ou vos chiens. Si certains s’en contentent largement, d’autres chasseurs préfèrent choisir par eux-mêmes ce qu’ils pensent être le meilleur pour leur auxiliaire, et je les comprends. Il ne faut pour autant pas se leurrer : le marché des assurances pour les chiens de chasse, bien que très utiles, reste néanmoins un business. De très nombreux organismes ont « flairé » le bon filon, et même si le contrat idéal n’existe pas, passez quelques heures pour trouver la formule au meilleur rapport qualité/prix sera à la fois bénéfique pour votre compagnon et votre portefeuille.
Pour finir l’article, quelques lignes de bon sens : sachez que les blessures (ou la mort) occasionnée par vous, ainsi que les maladies non liées à l’exercice de la chasse ne seront pas remboursées par la quasi totalité des mutuelles. En Saint-Hubert, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire pour la saison à venir ☺
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