Un chasseur victime de la leptospirose

Ragondin et leptospirose

Artisan originaire de Saint-Loubès en Gironde, François était un passionné de chasse au gibier d’eau. Agé de 49 ans, il laisse derrière lui une femme et quatre enfants, foudroyé en quelques jours par la leptospirose. Décrit par son entourage comme serviable et bricoleur, la chasse était sa raison de vivre. La soudaineté de sa disparition, malgré une hospitalisation à Libourne, a surpris et désemparé tous ses proches.

La leptospirose : une maladie peu connue mais mortelle

Malgré ce drame, la famille du défunt tient à sensibiliser et à informer les gens autour de la maladie qui a emporté le quinquagénaire. D’origine bactérienne, la leptospirose est véhiculée par l’urine des rongeurs (rats, ragondins) et des renards. Également appelée maladie des égoutiers, cette dernière est connue et redoutée des chasseurs car elle peut toucher les chiens de chasse (bon nombre d’entre eux sont à ce titre vaccinés contre la bactérie).

Mais la leptospirose peut aussi se transmettre à l’homme au contact d’une eau infectée, ou au contact d’une peau blessée (plaies, griffures, ampoules…) avec l’urine des animaux précédemment cités. Les chasseurs ne sont donc pas les seuls potentiels porteurs de la maladie : randonneurs, cueilleurs, sportifs (kayakistes, vététistes, nageurs…) peuvent être touchés. Attention, Nicolas Diot, qui travaille à la Fédération des Chasseurs de Gironde, insiste toutefois sur le fait que « la bactérie est très fragile et sensible aux UV et qu’il faut réunir diverses conditions pour être infecté ».

Les signes d’une contamination

Des symptômes comme une forte fièvre, une grosse fatigue, l’apparition de ganglions, des réflexes réduits, des douleurs musculaires, peuvent être les signes annonciateurs d’une contamination. Un traitement curatif existe pourtant et se révèle d’une grande efficacité s’il est administré rapidement. François a malheureusement du contracter la maladie à la tonne (installation fixe située aux abords d’un plan d’eau), lieu particulièrement humide et probablement contaminé.

Comment se protéger de cette bactérie ?

Vous comprenez donc l’importance de rester vigilant, de veiller à désinfecter vos plaies et de porter des gants lors de la manipulation du gibier sauvage.

Condoléances à la famille. Bon courage dans cette dure épreuve.

(Ps: l’image qui illustre cet article représente un ragondin mais en aucun cas je n’affirme que le rongeur est incriminé dans cette triste histoire. Crédit photo d’illustration : http://randos-photos.com)

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