Une semaine de congés (presque) pour rien

des vacances à la chasse

Jeudi 31 octobre, au soir, le soulagement. Enfin en congé jusqu’au mardi 12 novembre ! Des jours, des semaines, des mois que j’attendais cela. La joie m’envahissait. A l’heure où j’écris ces lignes (nous sommes le vendredi 8 novembre), mon enthousiasme a disparu, laissant place à un mélange entre déception et gâchis.

Pourtant, tout se présentait bien. J’avais posé il y a quelques temps une semaine de vacances qui combinait à la fois le 1er novembre et le 11 novembre en jours fériés. Le pied !! Je me faisais donc une joie de mettre à profit ces jours pour aller chasser la palombe.

Poser des congés pour assouvir sa passion

La météo avait annoncé pas mal de jours de beau temps, ponctués ça et là de quelques périodes pluvieuses. Soit. Plein d’entrain, je me leva donc d’assez bonne heure le lendemain. Confiant, sur le chemin m’amenant au poste auquel je chasse à l’affut, j’aperçus trois chevreuils au loin en bordure de maïs. Arrivé sur place, j’étais prêt. Prêt à attendre patiemment que quelques palombes veulent bien se poser au dessus de ma tête. Mais je me rendis vite à l’évidence, les pigeons ramiers n’étaient pas de la partie ce matin (hormis 3/4 vols hauts et très loin, trop loin). Le ciel, qui aurait du se dégager, se couvrit encore davantage. Au bout de 3h, je me décida à rentrer, penaud. Mais rien de grave, c’est sur, ce serait mieux demain ! Que nenni, la pluie était tombée toute la nuit et continuait à gorger les terres au lendemain matin. Le lit eu donc raison de moi. Dimanche, les averses avaient cessé. Le ciel gris devait laisser place à de jolis rayons de soleil dans la matinée. Encore une fois, ce ne fut pas le cas. Pas de passage. Ciel couvert. A 10h30 je me retrouvais à la maison. Allez, il reste encore une bonne semaine me dis-je alors, ça va venir !

Catastrophe. Lundi et mardi furent deux jours de pleine pluie. Le moral a commencé à baisser à ce moment là. Pour mercredi, Evelyne Déliat et ses confrères avaient annoncé du beau temps. Quelques cumulonimbus ne devaient faire que passer. Ok. Ni une ni deux, j’appelle un de mes amis propriétaire d’une exploitation agricole pour lui demander si je pouvais venir chasser chez lui. Pas de problème, comme d’habitude. Empli d’espoir, je me persuada que la première palombe de la saison aller tomber ce jour. Une fois installé, quelques vols passèrent. Le vent poussait les nuages, le soleil réchauffait l’atmosphère. Bon signe ! Quelle ne fut pas ma déception une heure plus tard, lorsque tout l’horizon se couvrit, plombant le ciel de gros nuages menaçants. La bruine s’invita. C’en était trop. A contre-cœur, je replia mes affaires et rangea mon fusil dans sa housse. L’après-midi, le soleil avait refait son apparition. Mais toujours rien au compteur.

La découverte de la chasse en palombière

Jeudi, j’étais invité dans une palombière. Levé 5h45 pour un rendez-vous fixé à 6h30. Le temps de se rendre au poste, de mettre en place les appelants sur les palettes, de les monter et de vérifier leur bon fonctionnement, une heure s’était écoulée. Passé le briefing, chacun (nous étions 4) prit place à son poste d’observation. Le soleil se mit à briller. Il était annoncé une vingtaine de degrés. En gros, le passage se fit de 8h30 à 11h30, mais peu de vols furent compté. Bien maigre et déprimant au vue de la période et des jours de pluie que nous venions de traverser. On réussit à poser quatre vols, les appeaux ayant parfaitement joué leur rôle.

Scrutant le ciel sans cesse, l’excitation nous gagne tous lorsqu’un vol est annoncé. Les vigies sont fermées à toute vitesse, les ficelles des appelants actionnées. Quel bonheur de voir qu’un groupe, pourtant dans une direction, réussit à prendre, les dernières palombes virant et amenant petit à petit leur congénères. Ailes repliées, c’est alors que s’amorce la descente et la pause. On fit une palombe chacun sur la journée. A partir de 11h30, et jusqu’à 16h (moment où nous avons décidé de partir), plus aucun vol ne fut signalé. Quoi qu’il en soit, ce fut une journée sympathique, bien que le passage resta très maigre.

Des vacances au final catastrophiques

Vendredi matin, je me rendis de nouveau chez mon ami agriculteur. Je vous passe les détails, mais cette matinée se révéla identique à celles que j’avais connue dans la semaine. De nouveau du ciel très couvert alors que du beau temps était annoncé.

Quelle n’est donc pas ma déception à cet instant. Ma semaine de chasse est terminée (je suis dans le train qui me ramène à Paris pour un weekend de 3 jours). Je ne rentrerai que lundi soir. Et déjà, il faudra reprendre le travail mardi. Triste semaine. Bilan catastrophique. Bref, une semaine pour rien…

Et vous, avez-vous déjà connu une telle situation ? Avoir posé des congés et ne rien chasser ?

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