Que ce soit du 1er juin à l’ouverture, au printemps ou au coeur de l’hiver, chasser et réguler le renard à l’affût est un véritable défi, un jeu de patience et de ruse entre l’homme et l’animal. Chez moi dans les Pyrénées-Atlantiques, le goupil peut se tirer librement tous les jours du 11 septembre jusqu’à la date de fermeture générale, et j’en ai profité durant ma dernière semaine de congés pour m’exercer à cette forme de chasse dont, je l’avoue, je suis encore inexpérimenté.
Mieux connaitre le renard pour mieux le chasser
Toutefois, et je pense que bon nombre de nemrods seront d’accord avec moi, on ne s’improvise pas chasseur de renard du jour au lendemain. Non, il faut d’abord apprendre à connaître ses habitudes, sa façon de vivre, son environnement, ses caractéristiques physiques, etc. Membre de la famille des canidés, le renard roux est un mammifère carnivore qui se retrouve un peu partout dans le monde. On peut ainsi le rencontrer en forêt, en pleine campagne, dans les massifs montagneux et même parfois en ville ! Son pelage brun-roux et son ventre tirant sur le gris-blanc en font un animal facilement identifiable. Avoisinant en moyenne les 6 à 10 kilos, son museau allongé, ses oreilles pointues, sa longue queue touffue et ses lèvres couleur lait ne laissent aucune place au doute.
Pour espérer l’observer, mieux vaut se lever tôt, quand la nature peine à sortir de sa léthargie et que les rayons du soleil n’ont pas encore percé. Un des autres moments propices de la journée pour croiser son chemin reste sans aucun doute le soir, lorsque la nuit tombe sur la campagne. Petite parenthèse à ce sujet : pour maximiser vos chances d’apercevoir maître renard, attendez que les foins soient ramassés.. le canidé viendra forcément y muloter (action de capturer une proie en lui sautant dessus à pied joint) à un moment ou à un autre.
Le Predatorcall 3, un appeau à renard disponible chez Plumaffut
Tout comme pour les autres gibiers, il existe dans le commerce des appeaux pour attirer à soi l’animal convoité. Sur la papier cela parait simple, mais dans la réalité… Pour le renard, l‘appeau n°1 à l’heure actuelle reste sans conteste le Predatorcall 3. Conçu par Kristoffer Clausen (un chasseur professionnel norvégien qui produit des films de chasse sur Youtube), et commercialisé en France notamment par Plumaffut, l’objet reproduit le son d’un oiseau en détresse, tombé du nid ou blessé. Redoutable en été sur les jeunes renards, le Predatorcall 3 est simple à utiliser : alternez dans la durée, dans la force et dans la modulation du souffle les expirations. Selon Kristoffer, et pour une efficacité maximale, mieux vaut manipuler l’appeau 15 à 30 secondes, rester silencieux 1 à 2 minutes, puis renouveler cette routine le temps de l’affût.
Confiant et ayant toutes « les armes en main » pour passer une bonne soirée à l’affût, je décidais de me poster, sur les conseils d’un agriculteur du coin, à l’orée d’un bois face à un vaste pré vallonné. Tenue de camouflage, gants, cagoule, bipode et appeau en main, je n’avais qu’à attendre le moment où maître goupil sortirait de son terrier pour venir me rendre visite. Les minutes passèrent ainsi, l’obscurité gagnant peu à peu son combat quotidien face aux rayons du soleil. Bien que maitrisant de mieux en mieux, à mon sens bien entendu, le Predatorcall 3, je commençais à désespérer de ne pas apercevoir de pelage roux à l’horizon. Alors que tout espoir m’avait quitté, je vis tout à coup au loin une forme à quatre patte s’avancer prudemment dans le champ d’herbe à présent humide. Il faisait presque nuit noire, et tenter un tir dans ces conditions aurait été malvenu (comme je le rappelle souvent dans mes articles, la sécurité prime à la chasse). Qui aurait pu me garantir que personne ne se trouvait en face malgré l’heure plus que tardive ? Qui aurait pu me garantir qu’il s’agissait bien d’un goupil ? Qui aurait pu me garantir que le renard aurait été prélevé net sans que je le blesse et qu’il ne s’enfuit sans possibilité de le retrouver ? Pour toutes ces raisons, j’ai préféré m’abstenir et je n’ai aucune honte à l’avouer car d’autres occasions se représenteront, j’en suis certain 🙂
Quoi qu’il en soit, j’ai été agréablement surpris par la facilité d’utilisation de l’appeau que m’a gentiment fait parvenir Maxime. Je ne m’attendais pas à un son si réaliste. Je le testerai de nouveau cet été, lorsque les jours auront suffisamment rallongé pour que les renards puissent muloter allègrement. L’occasion d’une vidéo ? Je l’espère !
Note : pour celles et ceux que cela intéresse, il existe également l’appeau à renard Diaphragme MFK. Ce dernier se place en pleine bouche, contre le palet, et s’utilise comme si on sifflait.
bonjour où peut-on trouver ce appeau s’il vous plait ?
salut! nous sommes du meme coin et je suis un passionné du renard a l’affut, mais je ne le chasse qu’en hiver au moment du rut, car je n’aime pas prélevé un renard en été, les peaux n’étant pas belles et pour moi c’est du gâchis!
Bonjour,
On prépare un reportage pour Seasons sur les appeaux. On aimerait évoquer la chasse au renard. Pouvez-vous me contacter ?
Bonjour,
Je suis sans fausse modestie un spécialiste de la chasse du renard que je pratique exclusivement avec la régulation des ragondins.
J’obtiens de très bon résultats en appelant uniquement avec la main et avec le Crit’R’Call.
J’utilise un monopode pour l’affût jusqu’à 50 metres, un tripode, très stable pour les tirs debout en deça de 200 mètres, eu un bipied pour les tirs couché jusq’à 265 mètres.
Je ne suis pas d’accord avec la prétendue suprématie d’un appeau, d’un calibre ou d’une façon de chasser.
La chasse du renard à l’affût ou à l’approche est une chasse magnifique : ne pas être vu, entendu,, senti, être réactif et discret, avoir le sens du terrain et surtout être certain de sa balle pour ne pas blesser.
Alors oublier l’appeau magique, soignez tous les détails, chassez ! Chassez ! Et savourez ces instants merveilleux immergé dans la nature!